Antienne



26 janv. 2012

Ernst Haas - Bird in flight

Glas blanc du lys au  clair de sa cambrure
 Pourpre aux aguets il est permis de croire
Alors je crois en  ta bouche qui fend la parole
Comme bûche de bois en deux parties égales
Éclatant le ciel en mille migrations low cost
Le corps fuselé des coucous d’Occident
Mots blindés d’anglais font le voyage incognito
Tricotant les fuseaux horaires en un petit nid douillet
Où l’on déposera l’hirondelle noir sur blanc passez-moi l’expression
Quand le moment viendra de partager le grand amour des mots

23 janv. 2012

Julianna Swaney : Close look

Qui la porte close l'épousée
Fait sonner le triangle de sa flamme
Dans l'entracte de l'hymen la lézarde
Retarde la neige dans l'éternel
Il est au royaume du toucher
Mais pas un mot plus haut que l'autre
Quand à tâtons il pénètre les étoiles
Que d'amour en suspens dans ses yeux

4 janv. 2012

Julianna Swaney



Fontanelles du monde se referment sur nous
À pas d’heure il fait bon vivre et faire valser le temps
Dans le décor la vie grand Vais
Suis mon petit bonhomme de chemin
Compasse l’âme quand le cœur lâche
A la faveur d’un verbe sans sujet
Vivre est l’état pur du premier chant qui passe


15 nov. 2011



Am I the theater of emptiness?
Once upon a time the unicorn on my way
Milky mouth of a little child on my chest
Belt of stars burning around my body

Neige fillette détachée de ses gestes
Langue surnageant dans le sens accompli
Fugue mon enfance bascule à corps perdu
Dans la masse en fusion du destin la caresse
Crinière au point du jour et l’ange au saut du lit
Le regard météore sur la parole désemparée
Nature morte des fenêtres camisole des mots
L’animal fabuleux tourne manège mes pensées
En rêves dilate jusqu'à l'antimatière la vie en vrai



17 oct. 2011



Infante néante
Le feu entre les dents
Pin-up délurée écriture
Aux allures d’hypnose
Déambulant dans l’heure
Sans firmament précis
Promenade graphique
De minuit papillon
Au mitan du visage
La parole s’envole
Comme la cendre au vent
Laissant la mer en bouche
A la place de la langue
Rayé sur toute la ligne
Mon palpitant zéro
Ne fait plus une vague
Frôlante glaciation
De tous les signifiés
A l’instant T tremblant
De tous ses membres
Porno du nombre
Effeuillage du temps
En images muettes
Sous les intermittentes
Profondes illusions des lettres
Piège des sous-entendus
Petite voyelle endormie entre nous
Miracle du néant surnage
Sirène du lent Gange humain



16 oct. 2011

Salvador Dali : L'ange Gabriel

L’épée encore au poing
Il pénètre ma chambre :
Premier rayon du soleil

Pose l’épée et la main Gabriel
Pose ta croix ta chute ta voix
Ouvrira mes lèvres en horizon
Ma vie prendra dans tes bras
La dimension instantanée du ciel
J’ai usé tant de cœurs et de mots
A force d’amour pour parfaire ton silence
Que rien non vraiment rien ne pourra
Soustraire la vie à ma vue

13 oct. 2011

Il écrit au grand jour
A petit feu à l’adresse des anges
Sous la porte battante saison
Les filles courants d’air lui soufflent l’amour au visage
Passantes en coup de vent entre ses pages blanches
Les yeux collés aux vitrines de son rêve le plus fou
Il les laisse entrer et passer librement
Entre les lignes de tension de son grand beau silence
Leur ombre fiévreuse affole un peu trop les mots
Lui les rassure les recentre les blottit à l’unisson
Patiemment se juxtapose alors au monde
Et remet de tout son cœur au clair la vie brouillon